2020-2021
L’affiche papier apparaît aujourd’hui comme un sanctuaire de prestige, un lieu d’expression graphique ouvert, s’éloignant progressivement de sa fonction première de communication publique. Dans le même temps, de grands écrans format Decaux envahissent nos villes et constituent autant d’opportunité de reconnecter environnement numérique et espace tangible. S’appuyant une introduction technique aux notions de code et de langage, Kevin Donnot a accompagné et proposé aux étudiant.e.s une prise de recul sur les supports de communication et outils de création contemporains par la pratique de méthodes de conception dites alternatives intégrant notamment des programmes. Ils ont été invité à remixer sous forme dynamique une affiche prélevée dans l’espace public afin d’aboutir à une proposition visuelle intégrant des logiques de mouvement.
Par Lucie Daön et Tristan Regnault
L’article 24 de la Loi Sécurité Globale change la répartition des pouvoirs, elle aveugle la population et la mets dans une position d’impuissance. La transparence vis-à-vis des actions des pouvoirs publics, essentielle au bon fonctionnement des sociétés est compromise. Pour représenter ces enjeux nous avons voulu jouer avec le visible et l’invisible, l’action de camoufler et celle de chercher à découvrir. Nous avons voulu altérer le message de notre affiche par un code de pixellisation (système de destruction) et de « dé-pixellisation » de l’image par le curseur. Le regardeur a pour but de dévoiler le message, mais ce dernier est sans arrêt re-dissimulé par l’intervention d’une force extérieure.
Par Lilian Bruerre et Morgane Bigot
Le concept général s’appuie sur la volonté de mettre en lien d’un côté le Bayou, lieu emblématique de la Nouvelle Orléans, par des formes organique auto-génératives qui rappellent les cyprès chauves des marécages, et de l’autre, d’exprimer la ville et les gardes corps en fers forgés à travers l’utilisation d’un jeu de formes typographiques qui coulissent horizontalement et s’entremêlent pour rappeler des balustrades de métal. Ce contraste entre formes et lieux géographiques est accompagné par un jeu de travelling optique vertical, d’un dézoom et d’un changement de plan et de profondeur qui transforme progressivement l’affiche : un visuel abstrait en une composition presque figurative.
Par Lisa Ladent et Jeanne Hannecart
L’affiche que nous avons sélectionné est celle créée par la société nationale pour le patrimoine des phares et balises. Ce thème avait un fort potentiel à explorer au niveau de l’animation, de part le phare qui présente les notions de résistance, de hauteur, de guide et formes géométrique et les vagues qui explorent les principes d’aléatoire, d’incontrôlable, de mouvement, du vivant et d’organique.L’animation est divisée en deux temps entre le jour et la nuit. L’action de la souris permet de particules mouvantes bleues qui bougent aléatoirement. De nuit, le mode est déclenché par la souris qui fait apparaître le phare avec les faisceaux lumineux.
Par Triana Muñoz et Marin Noblet
En utilisant le processing, cette affiche animée révèle l’univers du jazz et plonge le spectateur dans une expérience augmentée reliant graphisme et musique. Il est invité à jouer avec le curseur de la souris pour faire bouger le titre qui, au fur et à mesure de son ascension dans le format, se déforme et s’éclate en laissant les lettres danser et perdre de leur structure initiale. Le spectateur devient usager, il personnalise son affiche au lieu de la regarder passivement. Il peut alors, tout en écoutant du jazz, enregistrer un clip ou le titre bouge en rythme avec la musique.
Par Laure Valleix et Agathe Prevot
Le cycle du métronome a été réutilisé pour symboliser le temps qui passe et donc créer une boucle et un rythme récurrent et interminable. Ce rythme est interrompu par la phrase «s’évader du temps», parenthèse au rythme effréné du quotidien. Un moment du temps qui est alors suspendu.