Le groupe du DSAA Design Graphique s’est rendu à la Cité de la Mode et du Design pour l’exposition
25 ans d’animation, Pixar.
L’exposition s’est déroulée au musée d’Art Ludique à Paris, un espace d’art consacré à l’entertainment. Influençant la culture d’aujourd’hui, le studio d’animation Pixar illustre ce concept. Cette exposition, présentée pour la première fois au MOMA de New York, nous propose de découvrir les dessous de la création de ces films qui touchent un large public.
Le studio qui est dirigé par John Lasseter, mise sur l’art du
récit et base cette phase de conception autour de trois éléments : une histoire qui fascine, des personnages attachants et un univers crédible.
Organisée par films d’animation, la visite révèle une variété impressionnante d’approches créatives. Peinture, crayons, encre, sculpture, pastel, collage, photocopie.. se mêlent et proposent aux visiteurs une variété de techniques à l’origine d’une émulation pour les créateurs de Pixar. En regardant de plus près, on relève un abandon des crayons de couleurs, présents il y a 12 ans au profit des marqueurs et de la peinture numérique très contemporaine.
Les visuels présentés, tous originaux et constitués essentiellement d’illustrations et de scénari, sont soit très techniques, soit intentionnels et scénarisés, mais peu commentés.
La variété provient également d’une équipe de dessinateurs qui change à chaque film. Ainsi, Woody de Toy Story, a d’abord été imaginé par Steve Johnson en 1995, l’air dur, la bave au coin de la bouche et le chapeau jaune mais c’est finalement Bud Lucky qui lui donne cet air attachant avec un teint porcelaine, un visage allongé, un nez recourbé et une mèche rebelle ! Puis vient un un important travail de PAO, où les infographistes redessinent les croquis sur Photoshop, de manière minutieuse et ultra réaliste.
Le travail de 3D est appréciable sur des projections ainsi que sur des écrans interactifs qui décrivent l’élaboration du récit et des personnages. Le public réalise l’ampleur des projets et ses secrets. Par exemple, John Lasseter prête sa voix à des personnages et les bruits des antennes de 1001 pattes proviennent d’une paille ! Alors que les infographistes décrivent les cheveux de Rebelle comme étant le pire à traiter, les développeurs-mode lui créent une gamme de vêtements.
Ratatouille a nécessité une étude du rat pour retranscrire ses déplacements, ses attitudes, ses poils mouillés… afin d’être réaliste tout en gommant le côté effrayant de la queue et en l’humanisant avec un clin d’œil et un sujet sur la cuisine. Ce sont ces petits bonus que sont venus chercher les visiteurs. Enfin, la partie de l’exposition qui rencontre le plus de succès est l’installation d’un jouet optique permettant au public de découvrir les principes de base de l’animation :
le Zootrope de Toy Story. Un dispositif en volume avec des figurines qui, grâce à la rotation, donne une illusion d’un mouvement. Cette toupie s’immobilise et fascine le spectateur lorsqu’elle est activée. L’animation semble alors fluide, comme un film !
Adélina CAILLON / DSAA1 design graphique / mars 2014